La grand bête et le laboureur (Petit conte)

Publié le 4 Août 2018

Vers le milieu du XIXe siècle, dans la commune de Reuilly, un laboureur fut, un soir, poursuivi par la Grand’Bête ; c’était, disait-il, un animal gros comme une taure de deux ans, avec de grandes cornes, de grands poils roux hérissés, de grands yeux brillants. Quand il courait, la Grand’Bête courait ; quand il marchait, elle marchait ; quand il « restait d’arrêt », elle « restait d’arrêt ». Par instants, elle lui appuyait sa tête sur l’épaule et elle « l’haleinait » de si près qu’il sentait son souffle chaud lui passer sur le visage. Il se réfugia, haletant, dans une ferme voisine, sise à l’embranchement de trois routes. Après s’être réconforté quelque temps au coin du feu, il prit son courage à deux mains et sortit en chantant à tue-tête pour se donner du cœur. La Grand’Bête l’attendait de l’autre côté des bergeries. Il rentra précipitamment et resta jusqu’au lendemain.

 

Texte du net

Rédigé par Le blog sur Chatillon sur Indre

Publié dans #Contes Berrichon

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