Les Sorbiers de Touraine et Berry .Histoire.
Publié le 3 Avril 2012
Armoiries
Sceau des Sorbiers
Blason des Sorbiers
Par la suite ont été ajoutées 3 sorbes d'or que l'on retrouve sur les armes des
Sorbiers de la Tourrasse
Les Sorbiers de Touraine et Berry,
Une famille dix fois centenaire
La maison des Sorbiers est l’une des plus anciennes de Berry. Selon La Thaumassière (in Histoire du Berry 1658) ce proverbe avait cours : « N’est gentilhomme à demy qui n’est Sorbiers de Touraine ou Berry ». La première trace écrite de la maison de Sorbiers remonte à 1071 (Bibliothèque Nationale Mss Français 20230, p.266). Elle est due à Ganelon de Sorbiers qui atteste d’une donation faite à l’Eglise St Aoustrille (devenue depuis Eglise Notre-Dame) à Chatillon-sur-Indre. Les Sorbiers se succèdent : Jehan I, II, III, IV. C’est à ce dernier que l’on doit le château de Pouzieux au 15ème siècle.
Renaud I , fils de Jehan IV est l’ancêtre des trois branches des Sorbiers :
1) Sorbiers de Pruneaux,
2) Sorbiers de Pouzieux (ces deux branches sont maintenant éteintes)
3 ) les Sorbiers de la Tourrasse, toujours existante de nos jours.
Loÿs de Sorbiers, 3e fils de Renaud I était ami intime de Louis XI. Chambellan du roi, Grand écuyer du duc de Guyenne, Capitaine de 100 hommes, Gouverneur de Domme et de Bergerac il est nommé Sénéchal de Périgord et de Quercy. Dans une lettre de 1465 Louis XI lui témoigne son estime.
C’est par son fils André, que le nom de « La Tourrasse » apparaît. André épouse Jeanne de Timbronne, petite fille de Guillaume II de Timbronne, seigneur de La Tourrasse. Le nom de « La Tourrasse » fut ajouté aux Sorbiers par substitution plus tardivement.
La lignée des Sorbiers continua de prospérer. On trouve en 1698 une preuve de la noblesse des Sorbiers par l’Intendant de Bordeaux : « La famille de Sorbiers, alias du Sorbiers, avait été, de temps immémorial, au rang de la noblesse de première race et ses armoiries furent enregistrées à l’Armorial général de France…d’azur à trois sorbes d’or. » Dans les années 1720, Anne de Sorbiers de la Tourrasse, fille de Jean-Jacques de Sorbiers, fut Dame de justice à l’Ordre de Malte et dut y faire preuve de ses quartiers de noblesse. En 1807, François-Aristide du Sorbiers de la Tourrasse épouse Marie Groussou, une descendante directe de l’illustre écrivain et penseur Michel Eyquem de Montaigne.
En 1898, un Joseph du Sorbiers de la Tourrasse part pour la Russie. On le retrouve enseignant le français à l’Académie militaire impériale de St Pétersbourg. Un de ses fils, André, se distingue par une œuvre littéraire enfantine importante et par une dizaine d’opéras-comiques en collaboration avec des musiciens de renom tels Claude Arrieu, Maurice Thiriet, George Delvincourt, Jacques Ibert…
De nos jours, la famille du Sorbiers de la Tourrasse est représentée par Guy, vivant à Paris, et par Sylvain, chevalier de l’Ordre de St Grégoire le Grand, vivant à Blois. Ce dernier a deux fils : Bruno et Arnaud. De Bruno sont issus 4 garçons : Edouard, Pierre-louis, Gonzague et
Enguerrand. Quant à Arnaud, il a pour le moment un fils : Ambroise.
On est en droit de penser que la lignée des Sorbiers continuera de se perpétuer et qu’elle a maintenant dépassé son millénaire. En effet Ganelon avait au minimum une vingtaine d’année lorsqu’il atteste en 1071 d’une donation à l’Eglise de Chatillon. Ce qui est sûr également c’est que Ganelon avait un père et un grand-père. Nous sommes donc certains que la famille du Sorbiers remonte à avant l’an 1000. C’est l’une des familles les plus anciennes de France. Des traces évoquent la date de l’an 980, mais la filiation écrite en ligne directe n’est pas certaine. Elle l’est à compter de 1071.
Sylvain du Sorbiers de la Tourrasse
Le 2 avril 2012
Texte et documentation de Sylvain du Sorbiers de la Tourasse.Photos mises en forme par JP